Les bienfaits du jeûne long.

Aujourd’hui, le jeûne devient de plus en plus médiatisé et à la mode.
Un nombre incalculable d’études soulignent les bienfaits exceptionnels des cures de jeûnes : perte de poids, nettoyage et renouvellement du système digestif, rémission de maladies auto-immunes, facultés cognitives boostées, disparition d’eczéma ou de psoriasis.
Jeûne sec, jeûne hydrique, jeûne en cascade (ou jeûne alterné), warrior diet, jeûne intermittent (ou intermittent fasting en anglais), jeûne et randonnées, jeûne au repos complet … vous l’aurez compris, il existe beaucoup de formes de jeûnes différents… chacun répondant à des objectifs bien précis.
Je vais tenter à travers ce dossier d’expliquer les bienfaits du jeûne long.
L’homéostasie
Dans toutes les formes de jeûne, sachez que le corps répond à une loi.
Vous connaissez tous la loi de gravité, n’est-ce pas ?
Cette loi décrit la gravitation comme une force responsable de la chute des corps et du mouvement des corps célestes.
Sachez que l’être humain est « soumis » à d’autres lois naturelles de ce même genre, inflexibles et démontrées.
L’une d’entre elle est la loi de l’homéostasie.
Elle régit la nature et stipule :
« Tout système laissé à lui-même en l’absence de perturbation extérieure revient spontanément au bout d’un certain temps à son état d’équilibre (qui est un état de pleine santé, de joie, et d’abondance, pour le cas de l’être humain), ceci au travers de multiples processus régulateurs. »
Cela signifie que tout organisme est doté de la capacité de s’auto-régénérer, de s’autoréguler. Pour cela, il a besoin qu’on lui laisse de l’énergie disponible pour enclencher ces processus régulateurs.
Et c’est là qu’intervient le jeûne.
L’homéostasie a été défini par certains chercheurs comme étant :
« La tentative d’équilibre du corps dans un déséquilibre constant. »
En effet, l’organisme humain tente de garder des paramètres physiologiques parfaits, alors que nous amenons de l’extérieur plusieurs perturbateurs à cet équilibre : pollution, mauvaise alimentation, stress, cigarettes, alcool, etc.
Joël de Rosnay, scientifique français, compare ce processus à un surfeur qui tente de conserver l’équilibre sur sa planche, alors que les éléments extérieurs pourraient l’en empêcher : vent, vague, etc.
Le jeûne long répond à la loi de l’homéostasie. Ainsi, tout organisme vivant est doté de la capacité de se régénérer.
Socrate, Herbert Shelton, Désiré Mérien…
Cet outil de régénération date de plusieurs milliers d’années. En effet, Socrate, né en 470 av. J.C. et mort en 399 av. J.C., utilisait déjà le jeûne pour améliorer sa santé et ses capacités cognitives. Herbert M. Shelton fut un autre grand nom qui démocratisa le jeûne. Il avait observé, durant son enfance, les animaux de la ferme dans laquelle il vivait. Ces derniers cessaient de se nourrir en cas de blessures. Qui plus est, il nota qu’ils s’abstenaient également d’eau dans la plupart des cas, et que, s’ils buvaient, ils le faisaient en très petite quantité.
Plusieurs personnes partent jeûner, pour se remettre d’une pathologie ou d’un trouble physique (hépatite, problèmes digestifs, tumeurs, eczéma, etc.). Mais, comprenez bien que ce n’est pas le jeûne qui permet la rémission, c’est la Force Vitale qui est incarnée en chacun de nous. Quand on laisse cette force vitale s’exprimer par l’absence de nourriture, mais aussi de pensées et de mouvements, les processus régulateurs peuvent alors prendre le relai.
1. Nettoyage des humeurs
Le jeûne long permet un nettoyage profond de nos cellules, de toutes les «humeurs» du corps humain.
Qu’appelle-t-on humeur en naturopathie ?
Les humeurs organiques sont les liquides du corps humain : à savoir 5 litres de sang, 10 litres de lymphe, 15 litres de liquide interstitiel (entre les cellules) et 20 litres de liquides intracellulaires. Ces liquides s’encrassent très rapidement avec l’alimentation dénaturée ou non physiologique (pas faite pour l’être humain), les pesticides, les OGM, la pollution atmosphérique, électromagnétique, le stress, le tabac, l’alcool, la suralimentation, une eau chlorée, etc.
2. L’autolyse ou l’autophagie
Vous l’aurez compris, du fait d’une hygiène de vie un peu bancale, une bonne partie de nos cellules sont encrassées et dysfonctionne.
Or, en l’absence de sucres, le corps se nourrit des cellules mortes ou malades pour reconstruire de nouvelles cellules. C’est l’autophagie.
Le terme « autophagie », inventé par le prix Nobel de médecine Christian de Duve, et vient du grec auto (soi-même) et phagein (manger). Cela signifie donc littéralement « se manger soi-même ».
L’autophagie est un nettoyage cellulaire, un processus régulier et ordonné consistant à décomposer et à recycler des composants cellulaires lorsque l’énergie nécessaire à leur survie est devenue insuffisante. Comme expliquée ci-dessus, la cellule “digère” d’abord tous les composants cellulaires défectueux ou malades. Par la suite, des cellules saines sont reconstituées.
Les organes nobles sont, eux, préservés (l’intelligence du corps dans toute sa splendeur).
Comme l’explique Gisbert Bölling dans son livre, Le jeûne, mode d’emploi:
le jeûne désactive les gènes du vieillissement et active ceux responsables de la réparation cellulaire.
Quels sont les processus à l’oeuvre dans le corps à ce moment-là ?
1. Pendant les premières 24h, l’organisme métabolise de façon habituelle en utilisant le glucose qui reste à sa disposition dans le sang, ou alors la réserve disponible dans notre foie, appelé le glycogène.
2. De 24h à 5 jours, le glucose et le glycogène sont épuisés. Le corps et le cerveau vont alors aller pomper dans les réserves de graisses et de protéines pour former du glucose.
3. Afin de ne plus puiser dans les protéines, foie et reins produisent des corps cétoniques, qui viennent nourrir le cerveau à la place du glucose. Ces corps cétoniques sont des molécules produites à partir de notre graisse et qui permettent de combler les besoins énergétiques du cerveau. La fonction cérébrale est donc maintenue et les protéines et les muscles sont épargnés. Il est important de comprendre que ce sont les cellules graisseuses de l’ensemble de l’organisme qui renferment des produits nocifs pour l’organisme.
3. Augmentation de l’hormone de croissance
Comme dans le cas du jeûne intermittent, le jeûne long induit une augmentation de la production de l’hormone de croissance.
Cette hormone de croissance est appelée GH. Cela signifie Growth (=croissance) Hormone.
Une multitude d’études médicales (clic) ont montré que le jeûne provoquait une élévation de cette hormone. Elle a pour rôle de multiplier la quantité de cellules présentes dans notre corps, de grandir, mais aussi de développer nos muscles et nos os. Elle lutte donc contre le vieillissement cellulaire en boostant la production de cellules neuves. Elle permet aussi de brûler la graisse et de réguler le taux de sucre dans le sang (=la glycémie). A partir de 18h sans manger, les taux de cette hormone augmentent entre 500 et 2000%. Elle commence à être produite en plus grande quantité au fur et à mesure que le taux de sucre présent dans le sang diminue.
Ainsi, ce processus d’autolyse et l’augmentation de l’hormone de croissance entraînent une réparation de tous nos organes et toutes nos cellules : du foie, du pancréas, des reins, des muscles, des intestins, etc.
4. Augmentation du BDNF
BDNF est l’abréviation de Brain Derived Neuro Factor, ce qui signifie Facteur Neurotrophique du Cerveau. Il s’agit d’une protéine qui favorise la croissance et la multiplication des neurones présents dans le cerveau.
Sa quantité est doublée, voire triplée, durant le jeûne.
5. Diminution de la CRP et de la TNF-α
La CRP est une protéine synthétisée par le foie, s’il y a inflammation dans l’organisme. Le TNF-α est une substance synthétisée par certaines cellules immunitaires en cas d’inflammation aiguë dans l’organisme.
Les deux peuvent être dosées par des examens médicaux.
Or, il a été observé un effondrement de ces deux substances lors des jeûnes longs
6. La loi de l’hormèse appliquée au jeûne
Comme expliqué dans l’article dédié au jeûne intermittent (clic!), l’absence de nourriture va exercer un stress sur nos cellules. Ce stress sera vécue comme une expérience positive (si on ne va pas toutefois au-delà de notre capacité adaptative). C’est la loi de l’hormèse, appliquée au jeûne. Cette loi stipule qu’un stress de faible intensité, à la hauteur du système adaptatif de l’individu, améliore la performance de l’organisme. Nos cellules vont se renforcer en augmentant leur résistance face à ce stress.
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Bonjour,
Je fais un jeûne d’au moins 6 jours tous les ans depuis 3 ans. La première et la troisième fois, j’ai eu des hypoglycémies durant les 6 jours.
Je fais aussi un jeûne intermittent (2 repas de 13h à 21h) le reste de l’année et n’ai pas ce problème de glycémie.
Avez-vous une idée de l’origine du problème et cela peut il être traité par la naturopathie ?
Merci de votre réponse et belle journée!
Bonjour Aurélie,
Merci pour votre message ! Je ne suis pas certaine de détenir l’explication.
Je pense qu’il s’agit d’un déséquilibre glycémique à la base (peut être une résistance à l’insuline au quotidien), à voir avec un bilan approfondi (indice HOMA, insuline à jeun, fonction endocrine du pancréas, etc). Mais je ne peux en être sûre. Mais peut être que vous avez de faibles réserves et qu’en jeûnant cela déstabilise un peu aussi le système endocrinien ? En jeûne on rentre en cétose, et ce sont les surrénales et le foie qui vont transformer les corps gras en glucides. S’il y a une faiblesse métabolique ou surrénalienne, la transformation peine à se faire, d’où les déséquilibres glycémiques qui s’en suivent.
Bien à vous,
Manon Borderie
Hello Manon. Merci pour votre message📩. Aussi intéressé par la nutrition de manière Holistique je vais venir régulièrement sur votre site Fort intéressant. Bien à Vous👋. Patrice BEZ.