Jeûne intermittent, limites & bienfaits
Les bienfaits et limites du jeûne intermittent
Les bienfaits et limites du jeûne intermittent
Le régime de longévité & The Fasting Mimicking Diet
On ne jeûne pas à l’eau ou sans eau pour les mêmes raisons.
D’abord, précisons que selon la naturopathie il y a deux grands types de déchets dans le corps.
Pierre-Valentin Marchesseau, le fondateur de la naturopathie en France a fait la distinction entre deux types de déchets encrassant les humeurs : les acides et les colloïdes.
Les acides proviennent du stress et d’un excès de gibiers, viandes, poissons, café, thé et chocolat. Ils sont solubles dans l’eau et sont éliminés par nos reins et les glandes sudoripares (=sueur).
Les colles ou colloïdes proviennent d’une alimentation trop riche en glucides et en lipides à savoir les céréales, le gluten donc, les légumineuses, les sodas, les confiseries, l’excès d’oléagineux. Ils sont non solubles dans l’eau et sont éliminés par les glandes sébacées (=sébum, donc boutons), les poumons, les intestins et le foie. L’excès de colloïdes dans l’alimentation va donner naissance à des maladies non douloureuses mais coulantes : asthme, glaires, boutons, rhinites, sinusites, bronchites, etc.
Les jeûnes humides ou hydriques vont aider lorsque la personne a un excès de cristaux en lui. Cet excès donne naissance à des maladies qui ne coulent pas mais sont extrêmement douloureuses, comme par exemples les rhumatisme articulaire, les névralgie ou la sciatique, etc. Au cours de ces jeûnes, la personne ne boit que de l’eau pure, faiblement minéralisée (comme de la Montcalm, Montroucous). Cela va avoir une action nettoyante sur le sang où stagnent ces impuretés, qui je le rappelle, sont solubles.
Ainsi pourquoi se priver volontairement d’eau durant son jeûne ?
De prime abord, on peut considérer cet acte dangereux et inutile. Inutile, car n’est-ce pas l’eau qui permet au corps de drainer les toxines? Dangereux, car ne meurt-on pas après 3 jours sans eau ?
D’abord, rien de plus faux que cette dernière donnée. Je connais personnellement des personnes qui ont jeûné sans boire ni manger durant 7 jours et s’en sont sortis sans problème. Le record détenu est même de 14 jours (ce qui ne veut pas dire que je vous le conseille). Nombreuses sont les personnes qui vont continuer d’uriner même plusieurs jours sans avoir bu.
Comment et par quelle magie me direz-vous ?
En fait, le jeûne sec ne répond pas à la même problématique que celle du jeûne à l’eau. Comme expliqué ci-dessus, le jeûne hydrique permet de nettoyer le système sanguin et de nettoyer les acides du corps. Le jeûne sec va, lui, nettoyer le système lymphatique et améliorer le système rénal.
En effet, en l’absence d’eau provenant d’une source extérieure, le corps va aller puiser dans nos réserves d’eau interne. L’une d’entre elle, est notre système lymphatique. La lymphe est un liquide incolore à jaunâtre qui circule dans les vaisseaux lymphatiques parcourant l’ensemble de notre corps. D’une composition proche de celle du plasma sanguin, la lymphe contient également des globules blancs, les cellules clés du système immunitaire, d’où son action importante dans les défenses de l’organisme. En revanche, elle ne contient pas de globules rouges contrairement au sang. Elle représente 6 à 10 Litres et fait le tour du corps en 24 heures.
Ce réseau lymphatique est un réseau d’égouts du corps et concentre donc une partie des déchets qui nous encombrent. Il contient toutes sortes de viscosité non solubles dans l’eau (comme les mauvaises matières grasses en excès).
Il est difficile de drainer ce système. L’un des moyens est de s’abstenir de boire. Car le sang, sous l’effet de la cure de l’abstention d’eau et par évaporation pulmonaire et cutanée, va perdre peu à peu de son eau. C’est là que le processus de la soif se fait ressentir : son but étant de rétablir le volume sanguin à la normal. Lorsque l’on ne boit pas, la lymphe porteuse d’eau se déverse plus activement dans le sang et va venir le « réhydrater » en quelque sorte. Elle peut se déverser dans le sang à raison de 5 litres par 24 heures (alors qu’en temps normal, elle ne déverse qu’un litre).
Elle va alors s’épurer et se vider de ses viscosités qui vont venir rejoindre la circulation sanguine et pourront s’éliminer par nos émonctoires prévus par cela : foie & glandes sébacées (boutons).
« Lorsqu’un organe est fatigué, on le met au repos» , telle est l’une des grandes lois hygiénistes. C’est Herbert M. Shelton, un grand hygiéniste chiropracteur, né en 1895, qui la formula.
Cela est tout à fait logique. Si vous vous blessez par exemple, vous n’allez pas gratter la croûte qui se forme. Si vous avez un coup de soleil, vous n’allez pas vous ré-exposer au soleil. Si vous avez une tendinite, vous n’allez pas continuer à utiliser la partie de votre corps souffrant de cette inflammation. Si vous vous êtes blessé en faisant du sport, vous n’allez pas vous mettre à refaire du sport. Non, vous allez mettre au repos. Or, quand les reins ont été sur-utilisés, sur-excités par plusieurs excès : trop de viande rouge par exemple, trop d’alcool, leur capacité à gérer les acides dans notre corps ont vivement diminué (comme un ordinateur que l’on aurait fait surchauffer et que l’on aurait trop utilisé et qui peine maintenant à s’allumer et à accomplir ses tâches convenablement et rapidement).
Ainsi, pour redécouvrir toutes ses capacités, rien de mieux que d’arrêter de boire, car en arrêtant de boire, on arrête de stimuler les reins en permanence et c’est par le repos que les cellules du rein peuvent reconstituer. C’est comme pour vous. Si vous voulez vous reposer pour pouvoir commencer une journée en forme, vous n’allez pas marcher toute la nuit, vous allez dormir et ne plus bouger.
Cette étude allemande a d’ailleurs démontré qu’un jeûne sec de 5 jours avait eu pour résultat une amélioration des fonctions rénales des jeûneurs !
Par ailleurs, boire peut rendre le jeûne très difficile à vivre. En buvant beaucoup d’eau ou des tisanes, on dilue le plasma sanguin, dont la concentration en sodium dans le sang. Il faut savoir que le sang a un pH mais aussi un équilibre électrolytique fixe (électrolytes= minéraux).
Or, lorsque l’on boit, on vient déséquilibrer cet équilibre minéral en diluant notamment le sodium.
Que se passe-t-il alors ?
Notre organisme essaye de rétablir l’équilibre au plus vite, à l’aide d’une cascade de réactions chimiques, impliquant la mise en route de notre système hormonal. Cela nous demande donc de l’énergie. Alors que le jeûne part du principe de faire des économies d’énergie (énergie digestive notamment), on va ici en gaspiller en buvant plus que nécessaire.
Comprenez que nos reins vont finir par travailler pour pas grand chose, car lorsque l’on boit davantage cela ne signifie pas nécessairement que l’on élimine davantage. En effet, nos reins ont une capacité d’élimination qui leur est propre. Chacun est doté d’une capacité différente. Certains les élimineront très bien, d’autres plus difficilement. Et boire plus si l’on a déjà atteint notre capacité journalière d’élimination de ces acides ne la fera pas augmenter pas pour autant.
En supprimant le travail de la gestion de l’eau et de tout le travail de rééquilibrage du système sanguin qui en découle, notre système glandulaire conserve davantage d’énergie. Dans cette forme de jeûne, la frilosité disparaît, la fatigue s’estompe & le métabolisme est accéléré.
On entend souvent dire qu’un jour de jeûne sec équivaut à 3 jours de jeûne humide du fait de l’entrée en cétose beaucoup plus rapide. Il y a donc un brûlage de graisses accéléré. Pourquoi ?
Car, le corps va aller chercher de l’eau là où il peut en trouver en cas de pénurie. Comme expliqué ci-dessus, il va trouver de l’eau dans la lymphe. Mais, ce n’est pas tout. Il va aussi aller en trouver dans les graisses. En effet, quand le corps transforme 100 grammes de graisses, il produit environ 110g d’eau. Contre 42g d’eau en transformant 100g de protéines, et 60g d’eau en transformant 100g de sucre.
Ainsi, de manière intelligente le corps va préférer aller puiser dans les graisses (la cellulite) pour obtenir de l’eau.
Le phénomène de lipolyse (=destruction des graisses dans un organisme)est donc très intense. C’est une eau endogène (= qui nous vient de l’intérieur).
Le fait est que l’on rentre beaucoup plus rapidement en cétose , donc que l’onlibère beaucoup plus rapidement et grandement des corps cétoniques. Comme évoqué ci-dessus, la science s’y intéresse beaucoup actuellement, car il s’agit d’un très bon carburant pour les cellules neuronales du cerveau. Le jeûne sec revêt donc un aspect neuroprotecteur et neurotrophique (protection des fonctions cognitives, du cerveau).
De ceci en découle un meilleur métabolisme, une plus forte chaleur interne (puisque l’on brûle plus de graisses) et une meilleure énergie.
Tous les effets du jeûne hydrique se retrouve dans le jeûne sec et ce beaucoup plus rapidement (dès les premières 24h) : diminution de la CRP, du TNF-α, augmentation du BDNF, autolyse, mitohormèse, augmentation du métabolisme, réparation des organes, du système digestif.
Le jeûne sec est énormément pratiqué en Russie. Le Dr Sergei Ivanovich Filonov a supervisé des milliers de jeûnes secs allant jusqu’à 14 jours.
Voici ses propos à ce sujet :
« La déshydratation engendre une concurrence entre les cellules saines et les organismes pathogènes pour l’eau.
C’est un véritable scénario de loi du plus fort. L’inflammation ne peut subsister sans eau.
Un environnement humide est idéal pour la prolifération des bactéries pathogènes, virus et vers – la pénurie d’eau est aussi dévastatrice que le feu pour eux.
Tous les tissus morts ou en état de décomposition vont être expulsés du corps. Un jeûne à l’eau fait la même chose, mais cela prend beaucoup plus de temps pour accomplir cet objectif.
En quoi consiste l’inflammation ?
Les tissus se gonflent d’eau là où l’infection a lieu. Les microbes et bactéries pathogènes adorent les milieux humides. Le jeûne sec élimine l’inflammation de la même manière qu’un marais se débarrasse des moustiques et autres insectes lorsqu’il s’assèche. Les microbes sont immédiatement détruits. Le manque d’eau est un nettoyage à sec qui est désastreux pour les ennemis du corps, pernicieux pour les bactéries pathogènes. »
Cette forme de jeûne est très adaptée pour les personnes épuisée, car généralement leurs glandes surrénales ne produisent plus assez de cortisol, une hormone anti-inflammatoire. Ce qui fait que l’inflammation dans le corps va en explosant. Le jeûne sec, vous l’aurez compris, amène à une raréfaction de l’eau. Or, dans l’inflammation, il y a un gonflement, qui n’est rien d’autre qu’un œdème. Donc, le jeûne sec va permettre un dégonflement.
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