10 astuces contre les douleurs de règles

10 astuces contre les douleurs de règles


Certaines femmes souffrent durant leurs menstruations. Crampes dans le bas ventre, sensation de coup de couteau, tiraillement dans les ovaires, douleurs dans le bas du dos sont des symptômes couramment évoqués. Avant d’évoquer quelques astuces pour soulager les règles douloureuses, il faut comprendre pourquoi le corps réagit de cette façon.

Explications sur le climat hormonal
lors des douleurs de règles


Pour (beaucoup) simplifier, 2 hormones majeures régissent le cycle de la femme, l’œstradiol E2 et la progestérone. Elles ne sont pas sécrétées de la même façon tout au long du cycle.

On pourrait découper le cycle en 3 grandes parties :

Partie I : la jeune femme a ses menstruations, c’est ce que l’on appelle la phase menstruelle ou le jour 1. Cette phase s’étend en moyenne sur 5 jours, soit jusqu’au jour 5.

Partie II : la phase où les oestrogènes ne cessent de monter jusqu’à l’ovulation. On appelle cette phase la phase folliculaire. Le jour de l’ovulation est différent selon chaque femme. En moyenne, il se situe autour du jour 11 jusqu’au jour 16.

Partie III : le follicule dominant est expulsé hors de l’ovaire, et devient alors corps jaune. Ce corps jaune sécrète de la progestérone. On appelle cette phase la phase lutéale.

Durant cette phase lutéale, on devrait avoir un équilibre entre oestrogènes et progestérone. Ce qui déclenche les douleurs de règles, c’est dans la plupart des cas un climat d’hyperoestrogénie relative, causée par une insuffisance de progestérone en phase lutéale. Par ailleurs, juste avant les règles, la progestérone chute, ce qui entraîne une libération massive d’acide arachidonique et de prostaglandines de série 2, qui entraînent la contraction de l’utérus pour évacuer l’endomètre. Les effets ressentis durant la phase lutéale ou pendant les règles peuvent être diminués en fonction de la qualité du taux de progestérone, ce qui permet de diminuer à la fois le SPM qui a lieu en phase lutéale, mais aussi les douleurs de règles qui ont lieu au jour 1 et 2 bien souvent.

Attention, ceci étant il y a parfois d’autres climats hormonaux à explorer qui peuvent maintenir les symptômes ressentis, d’où l’importance de se rapprocher d’un.e professionnel de santé et de se faire accompagner (Hypooestrogénie et mauvaise ovulation, troubles de la thyroïde, rapport 2/16 OH inférieur à 2, détoxication des œstrogènes non optimisée, etc.)


Les astuces pour contrer les douleurs de règles


#1 Graines de lin biologiques broyées

Pourquoi peuvent-elles être utiles ? car, elles contiennent des phytoœstrogènes qui viennent se déposer sur nos récepteurs à oestrogènes, bloquant ainsi la fixation de nos propres oestrogènes (ceux-ci ayant un impact bien plus fort biologiquement parlant). Cela adoucit donc le climat d’hyperœstrogénie relative.

On peut le commencer quelques jours avant les règles en prévention.

Pour en bénéficier : on achète une belle quantité de graines de lin biologiques (200 grammes). Ensuite, il faut les moudre (à l’aide d’un robot, d’un blender, d’un moulin à café). On met les graines de lin moulues dans un récipient en verre (Tupperware, ou bocal en verre). On les conserve en frigo. Chaque jour, on en intègre 1 à 2 càs dans une compote/un yaourt.



#2 Faire un petit-déjeuner protéiné

Commencer sa journée avec des protéines et du bon gras permet d’obtenir une réponse stable au niveau de la glycémie pour toute la journée, ce qui agit de façon bénéfique sur la qualité du cycle menstruel, en soutenant la production de progestérone.

Pour avoir des idées de petit-déjeuner riches en protéines, vous pouvez vous rendre sur mon article ici



#3 Huile essentielle d’estragon bio en massage sur le bas ventre

Une huile essentielle antispasmodique et anti-douleur. Il suffit d’en appliquer 1 goutte dans 1 càc d’huile végétale neutre biologique, comme de l’huile de coco, ou de l’huile d’olive, en massage sur le bas ventre, lorsque les douleurs se font ressentir.

Attention

On évite l’usage sur une longue durée sans l’avis d’un thérapeute.
Déconseillée pour les personnes sous médicaments anticoagulants ou ayant des troubles de la coagulation.


#4 La bouillotte

L’amie bien connue des femmes qui ont des douleurs de règles. La bouillotte décontracte les muscles de l’utérus apportant un confort temporaire.



#5 Le magnésium

Le magnésium est un myo relaxant, ce qui signifie qu’il va favoriser la détente des muscles de l’utérus. Par ailleurs, il favorise la détoxication des œstrogènes.
On choisit un magnésium de qualité glycérophosphate ou bisglycinate (forme citrate OK si tendance à la constipation).



#6 Infusion de sauge

La sauge agit comme les graines de lin : elle module l’expression des œstrogènes.

Pour préparer l’infusion : on versera 3 g de feuilles séchées dans 200 mL d’eau bouillante, on couvrira et on laissera infuser pendant dix minutes. 2 tasses par jour 3 jours avant les règles et pendant les règles.


#7 On évite le café le jour des douleurs

Le café est un breuvage qui favorise les contractions. L’utérus est déjà soumis à bon nombre de contractions durant la période menstruelle. Nous allons éviter d’en rajouter davantage à travers une boisson. On préférera durant la période délicate à passer du thé matcha ou du thé vert.


#8 Cure d’oméga-3

Les oméga-3 sont une catégorie d’acides gras au tropisme anti-inflammatoire. Faire une cure de 1 à 3 mois peut être une bonne idée. Les oméga-3 doivent être sciemment choisis, notamment grâce à l’indice TOTOX, qui doit être inférieur à 10, dans l’idéal. Le site internet Nutripure formule de très bons oméga-3 par exemple. On veillera à arrêter la cure d’oméga 3, 1 semaine avant les menstruations si ces dernières sont abondantes, car cela peut accélérer le flux (pas chez toutes les femmes ceci dit).


#9 Soutenir la progestérone

La progestérone est donc essentielle pour contrebalancer les effets ressentis durant la période menstruelle et adoucir le climat d’hyperoestrogénie relative. Pour soutenir naturellement sa production, on mise sur :

– une cure de zinc. On veillera à choisir ce dernier de qualité bisglycinate, et si sa prise déclenche des symptômes comme la nausée, on le prend durant ou après un repas.

– des aliments riches en b6 et en vitamine E : La b6 module l’accrochage des œstrogènes au niveau des récepteurs et améliore la détoxication de ces hormones au niveau hépatique, tandis que la vitamine E améliore le transport de la progestérone.

Sources de vitamine B6 dans l’alimentation : Pomme de terre, patate douce, poulet, dinde, céréales complètes, épinards, légumes verts, œuf, pollen frais, le foie de volaille ou de bœuf.

Sources de vitamine E dans l’alimentation : Avocat, huile de tournesol oléique (marque Grand’olio ou La Fourche), noisette, amande blanche

– Le bourgeon de pommier peut également être utilisé (en phase lutéale uniquement)


#10 Intégrer des aliments riches en iode

L’iode est un régulateur œstrogénique. Il module l’action des oestrogènes.

Les aliments riches en iode :

– Les algues ou tartare d’algues (wakamé, kombu royal, spaghetti de mer)
– Poisson et coquillages
– Le sel iodé
– Les œufs

Etude PudMed :

Stoddard FR 2nd, Brooks AD, Eskin BA, Johannes GJ. Iodine alters gene expression in the MCF7 breast cancer cell line: evidence for an anti-estrogen effect of iodine. Int J Med Sci. 2008 Jul 8;5(4):189-96. doi: 10.7150/ijms.5.189. PMID: 18645607.

J’aurais pu aussi vous parler de la PEA qui est étudiée pour calmer les dysménorrhées.



Et vous quelles sont vos meilleures astuces contre les douleurs de règles ? n’hésitez pas à laisser un commentaire en ce sens.




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