Jeûne intermittent, limites & bienfaits
Les bienfaits et limites du jeûne intermittent
Les bienfaits et limites du jeûne intermittent
Les températures vont lentement mais sûrement augmenter en France tandis que nous entrons dans la saison de l’été.
Une bonne hydratation est un point crucial pour la longévité, le nettoyage interne de notre corps et tout le métabolisme. Notre corps est composé à 70% d’eau et cette quantité diminue au fur et à mesure que nous vieillissons. Il faut veiller à apporter une eau biodisponible et assimilable le plus possible à l’organisme dans une journée pour maintenir ce taux interne.
Quand on parle d’hydratation, les gens ont tendance à penser au fait de boire plus d’eau.
Mais il ne s’agit pas de ça. L’eau est importante, bien sûr, mais ce qui l’est davantage est de s’hydrater avec les aliments, et quoi de mieux que ceux qui sont extrêmement aqueux ?
Les fruits et les légumes aqueux (concombre, tomate, etc.) contiennent de l’eau sous une forme moléculaire appelée H302 que notre corps sait beaucoup mieux utilisée et absorbée que la forme moléculaire contenue dans une eau plate.
Tous les fruits, exceptés les fruits séchés et les avocats contiennent beaucoup d’eau.
Les catégories les plus hydratantes :
– Les agrumes : citron, orange, mandarine, clémentine.
– Les melons : melon, pastèque.
– Les fruits frais doux : kiwi, pomme, poire, fraises, abricots, etc.
Ceux qui contiennent le moins d’eau :
Bananes, durian, kaki (65%) seront plutôt utiles pour construire des tissus et nourrir, plutôt que pour hydrater et nettoyer comme les fruits aqueux le font.
Au fur et à mesure que l’on vieillit l’eau contenu dans notre corps diminue, tout comme la vitalité et la santé le font.
Les niveaux d’énergie sont directement en lien avec notre niveau d’eau cellulaire.
Autres tips pour bien hydrater son corps :
– Boire des jus de légumes : ils sont hautement hydratants.
– Faire infuser des fruits ou des tranches d’agrumes dans son eau : cela va changer la tension de l’eau qui va permettre que la molécule devienne davantage hydratante.
– Consommer des légumes crus en début de repas.
Pour en savoir + :
Je vous invite à lire ces deux livres passionnants qui en parlent :
– The wetter water report : the secrets to longevity and health du Dr. Patrick Flanagan
– Quench de Dana Cohen
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Avec les températures qui chutent et l’Hiver qui approche à grands pas, il y a de plus en plus de gens autour de nous qui tombent malades.
Beaucoup pense, souvent, et à tort, que ceci inéluctable. Pourtant, à chaque hiver, il y a certaines personnes qui passent à travers les mailles du filet de la grippe, de l’angine, du rhume et autres maladies des voies respiratoires.
Pour ma part, avant de découvrir la naturopathie, je tombais 5 à 6 fois malades durant cette période glaciale : j’enchaînais rhume sur rhume. Depuis que la naturopathie est entrée dans ma vie, il y a maintenant presque 2 ans, je ne suis plus tombée une seule fois malade, même en plein Hiver.
Comment l’expliquer ?
Tout dépend de notre terrain, un terme clé en naturopathie. De notre hygiène de vie qui va avoir un impact sur la force de notre système immunitaire.
On entend souvent en naturopathie la phrase suivante :
« Le microbe n’est rien, le terrain est tout ».
Cette fameuse phrase, soi-disant prononcée par Béchamp lui-même avant sa mort, donne toute son importance à l’état de santé de la personne elle-même. Je m’explique.
Vous connaissez tous une ou plusieurs personnes qui, à chaque Hiver, n’hésite pas à « faire la bise » à des personnes malades, et qui, pourtant, ne tombent jamais malades.
Et d’autres, au contraire, qui même en évitant à tout prix les contacts humains, et se désinfectant les mains 30 fois vont tomber malades inéluctablement.
On comprend alors ce qui compte le plus. Au-delà d’une éventuelle contamination avec un virus/une bactérie, c’est l’état du système immunitaire de la personne qui revêt toute son importance. Elle sera apte ou non à se défendre contre une infection.
Renforcer notre immunité.
On sait aujourd’hui que 70% de notre immunité est situé au niveau des intestins. Or, la santé de ces derniers dépend fortement de ce que nous mangeons.
Si nous mangeons des produits industriels, vides en micronutriments, il y a peu de chance que ce dernier soit efficient.
A l’inverse, si nous privilégions une alimentation locale, de saison, basée sur la consommation de légumes et fruits frais, notre système immunitaire se renforcera.
Pour en savoir plus sur comment renforcer votre immunité avant l’arrivée de l’hiver, cliquer sur mon article ci-dessous :
Si vous êtes enrhumé, la technique du Jala Neti peut être très efficace. Il s’agit d’un nettoyage des cavités nasales à l’aide d’un petit instrument appelé le lota.
N’hésitez pas à nettoyer votre nez 3 à 4 fois par jour avec cette technique qui nous vient de l’Ayurvéda (médecine traditionnelle indienne).
Pour en savoir plus, cliquez ici (-clic !)
Voici une vidéo pour présenter cette méthode qui peut vous sembler, au départ, légèrement rebutante mais qui est redoutablement efficace.
Il existe des sprays, très efficaces à base d’argent colloïdal.
Vous pouvez par exemple en trouver cliquez ici (-clic !) ou en pharmacie sous la marque Catalyons.
Qu’est-ce que l’argent colloïdal ?
Ce sont des particules d’argent microscopiques dans de l’eau pure. Cette solution est capable de : tuer la plupart des microbes et virus pathogènes ; accélérer la cicatrisation des blessures et des brûlures ; soigner la peau et les allergies et stimuler les défenses naturelles.
Le spray nasal Quinton stimulera vos défenses naturelles en nettoyant vos fosses nasales et en assurant le passage des micro-nutriments marins au travers des muqueuses du nez. Il permet également d’hydrater les fosses nasales et les muqueuses rhino-pharyngées.
Ne pas hésiter à en pulvériser plusieurs fois en cas de rhino-pharyngite, rhinite, sinusite obstructive sèche et sécheresse nasale.
Vous en trouverez au laboratoire Quinton, cliquez ici (-clic !)
2 éléments ayant de très fortes propriétés antivirales, bactéricides, antiseptiques, antibiotiques naturels et anti-inflammatoires.
Ces deux éléments naturels viennent stimuler les défenses immunitaires.
Pour une bonne marque de propolis voir plus haut, et n’hésitez pas à consommer des aliments riches en vitamine C.
Elles sont multiples et certaines plus efficaces que les autres.
Vous devez les connaitre mais brièvement on peut :
– faire infuser du thym et rajouter quand, l’eau est tiède, 1 cuillère à soupe de miel de lavande, ou de citron, ou de thym (3 miels aux fortes propriétés antiseptiques).
– dormir avec un oignon coupé en deux sur sa table de chevet (si, si !), car l’oignon a des propriétés anti-inflammatoires et antiseptiques.
– faire une inhalation avec de l’eucalyptus infusé et une serviette au-dessus de la tête (cela vous rappelle quelque chose ?)
Cet oligo-élément a des effets antioxydants et anti inflammatoire.
Il stimule naturellement les défenses de l’organisme et participe au bon fonctionnement de la sphère ORL.
– L’huile de Haarlem en contient énormément ! Cette huile est le résultat d’une composition simple et épurée, héritée de la tradition alchimiste hollandaise. La recette s’est transmise secrètement dans un premier temps, avant d’être révélée au grand jour quelques siècles plus tard. Seuls le soufre, l’huile essentielle de térébenthine et l’huile végétale de lin composent la formule. Toutefois leur association est judicieuse car elle permet au soufre, habituellement non soluble, de se dissoudre dans les huiles pour devenir biodisponible. L’intérêt du remède réside donc essentiellement dans ce caractère étrangement biodisponible du soufre organique.
Vous pouvez la prendre sous forme de capsules, 1 à 2 par jour.
Vous en trouverez de bonne qualité en en cliquant ici (-clic !)
Les oligoéléments sont essentiels au fonctionnement de notre organisme. Ce sont des minéraux indispensables parce qu’ils permettent à notre corps de réaliser toutes les transformations biochimiques nécessaires à l’équilibre de nos cellules. Ils sont présents en petite quantité et stimulent des enzymes.
Deux oligoéléments sont particulièrement efficaces en cas d’épisodes grippaux, de rhume.
La marque Catalyons fait de très bonnes solutions à base d’oligoéléments.
– Cuivre, or, argent : 3 minéraux présents en très petites quantités dans notre corps et qui permettent de lutter contre les virus. Le cuivre est antiviral et antibactérien, l’or stimule les globules blancs tandis que l’argent est bactéricide.
– Zinc : Le zinc est nécessaire au bon fonctionnement des cellules de la peau qu’il aide la peau à cicatriser et améliore de nombreux problèmes de peau (psoriasis, acné). Cet oligo-élément a des propriétés anti-oxydantes et anti-inflammatoires.
Il existe beaucoup de plantes qui permettent de booster notre système immunitaire.
On peut les prendre sous de multiples formes : tisanes, décoction, gélules, extrait de plantes sèches, extrait de plantes fraiches, etc.
L’échinacée, le cyprès, le sureau, l’astragale, le thym sont autant de plantes qui développent les cellules du système immunitaire.
Pour savoir comment les prendre et sous quelles doses, n’hésitez pas à me contacter !
Il existe pléthore d’huiles essentielles pour renforcer le système immunitaire.
Les plus connues sont le ravintsara, l’eucalyptus radiata, l’eucalytus globulus, le tea tree, le niaouli, le le thym à thujanol, le clou de girofle et la cannelle.
L’huile essentielle d’eucalyptus radié et celle de Ravintsara sont très puissantes et sont connues pour leurs propriétés immunostimulantes.
En fait, toutes les huiles essentielles citées ci-dessus font partie de la famille des alcools (linalol, thujanol, alpha‐ terpinéol …), des aldéhydes aromatiques (cynamaldehyde), des oxydes terpéniques (1,8 cinéole), des aldéhydes terpéniques ( géranial…) ou des phénols (carvacrol, thymol, eugénol…).
Autant de familles moléculaires anti-virales, anti-bactériennes et anti-fongiques.
Les huiles essentielles de ces familles agissent directement sur les virus en détruisant leur parois et en libérant leur contenu. Elles stimulent aussi nos défenses immunitaires par la production d’IGM et d’IGA (immonoglobulines M et A).
Pendant l’Hiver, on peut diffuser ces huiles essentielles dans l’air grâce à un nébulisateur (diffuseur le plus respectueux des huiles essentielles) afin de stimuler le système immunitaire mais aussi détruire les virus et bactéries de l’air ambiant.
Attention, par mesure de précaution, les huiles essentielles sont déconseillées aux jeunes enfants et aux femmes enceintes ou allaitantes. Afin d’obtenir les dosages précis, n’hésitez pas à vous rapprocher d’un naturopathe.
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Comment améliorer son immunité naturellement ?
Comment démarrer la rentrée du bon pied ?
Le SIBO est un terme anglais qui signifie small intestinal bacterial overgrowth. En français, on peut le traduire par surprolifération bactérienne de l’intestin grêle.
Il s’agit d’un déséquilibre du microbiote intestinal.
Notre tube digestif, qui va de la bouche à l’anus, est naturellement peuplé de micro-organismes : des bactéries, des virus, des champignons, etc.
On appelle cela le microbiote, anciennement la flore intestinale.
Au niveau de l’intestin grêle, on trouve une petite quantité de bactéries, qui sont des bactéries aérobies, tandis qu’au niveau du côlon, on trouve une grande quantité de bactéries (1014 !), et ces dernières sont essentiellement des bactéries anaérobies, ce qui signifie qu’elles vivent sans présence d’oxygène.
Le SIBO apparaît quand les bactéries de fermentation, du colon droit, remontent par la valvule iléo-cæcale. La valvule iléo-cæcale est comme une petite porte qui sépare le colon droit de l’intestin grêle.
Le problème est double.
D’une part, ces bactéries n’ont pas leur place dans l’intestin grêle. En effet, les bactéries de fermentation ont leur place au niveau du colon droit. Lorsque les bactéries du colon sont remontées jusque dans l’intestin grêle, elles débutent alors trop haut et trop tôt leur travail de fermentation ce qui provoque des inconforts digestifs : ballonnements, gazs, etc.
D’autre part, l’iléon est censé être un lieu assez peu peuplé en bactéries. Dans le cadre du SIBO, il se retrouve très riche en bactéries. Il ne remplit alors plus sa fonction d’assimilation, car la muqueuse est tapissée de bactéries. Rappelons que la dernière partie de l’intestin grêle, l’iléon, sert à absorber les nutriments.
Ballonnements, gonflements, gazs non odorants, douleurs au ventre, difficulté de digestion des FODMAPS, durcissements de ventre sont les principaux symptômes du SIBO.
Attention, ces symptômes sont également ceux du candida albicans ou d’une simple dysbiose. Ainsi, avant d’engager des traitements contre le SIBO, il faut vous assurer qu’il s’agisse bien de ce trouble dont vous êtes atteints.
Pour cela, il vous faudra faire un test respiratoire au glucose ou au lactulose. Ce test respiratoire se réalise à l’hôpital, et doit être prescrit par votre médecin traitant. En ce cas, il sera pris en charge et vous n’aurez pas à le payer.
Sur quels principes repose-t-il ?
Les bactéries, présentes dans notre tube digestif, produisent des gaz. Or, la paroi intestinale absorbe ces gaz et ils se retrouvent ainsi dans la circulation sanguine. Ils circulent dans le corps et sont expulsés par les alvéoles pulmonaires. Ainsi le souffle contiendra ces différents gaz qu’il sera possible de quantifier.
Pour mesurer cela, on vous fera ingérer une molécule de glucose ou de lactulose (ce sont des molécules de sucres, celles qui nourrissent les diverses bactéries responsables du SIBO).
En cas de SIBO H2, le seuil de validité sera de 20 ppm minimum et ce avant 120 minutes.
En cas de SIBO H2S, le seuil de validité sera de 3 ppm.
En cas de SIBO IMO, le seuil de validité, dans la colonne du méthane, sera de 10 ppm.
1️⃣ Tous les organes digestifs, foie, pancréas, duodénum ont perdu de leur vitalité ! Certains d’entre eux ne parviennent plus à produire des enzymes qui nous servent à décomposer les aliments. Il va s’agir de reconstruire des enzymes digestives de qualité pour que les aliments soient correctement dégradés, et ce à partir de la bouche.
Comment ? Les enzymes digestives se construisent avec des oligo-éléments + des protéines.
Pour les protéines : optez pour des formes que vous pouvez assimiler correctement (animales si jamais votre digestion est compromise)
Pour les oligo-éléments : faire une cure de magnésium ou super-aliments, jus de légumes, de quinton, de shilajit, etc. tout ce qui va permettre à l’ensemble des organes digestifs d’être nourris en profondeur en minéraux.
2️⃣ La thyroïde est souvent en cause aussi dans les troubles digestifs. En effet, en cas d’hypothyroïdie c’est toute la digestion qui est impactée et ralentit. TSH, T3, T4, zinc, fer, ferritine, iode, sélénium anti-TPO, anti-TG vitamine A, vitamine D, autant de facteurs qui peuvent être intéressants à faire doser pour avoir un bon reflet de l’activité de la thyroïde.
3️⃣ l’hypochlorhydrie peut également être la cause majeure d’un SIBO.
En effet, l’estomac produit de l’acide chlorhydrique qui permet :
– une bonne dégradation des protéines en activant la pepsine (une enzyme qui permet de décomposer les protéines)
– l’absorption de certains minéraux comme le fer, le zinc, l’iode et la B12, essentiels à la santé thyroïdienne, et donc essentiels à la digestion.
– une stérilisation du bol alimentaire, ainsi les bactéries qui pouvaient être présentes dans le bol alimentaire sont éliminés
– la stimulation des hormones CCK et sécrétine. Elles sont produites au niveau du duodénum, et sont activées par une forte acidité gastrique.
La sécrétine a une fonction cholérétique (stimule la production de bile) et enclenche la sécrétion de sucs pancréatiques riche en ions bicarbonates HCO3- qui neutralisent l’acidité du bol à la sortie de l’estomac (captent des ions H+). La CCK est, quant à elle, cholagogue (stimule la libération de la bile dans l’intestin) et enclenche la sécrétion de sucs pancréatiques.
Si l’estomac ne produit pas assez d’acides alors c’est toute la chaîne de la digestion qui est perturbée.
4️⃣ Dans le cadre du SIBO on parle également de plus en plus de l’importance de la motilité intestinale qui fait partie intégrante du système digestif. Ce terme désigne 3 grands types de mouvements intestinaux :
– le péristaltisme qui permet l’acheminement des aliments d’un point A à B. Par exemple, on sait que le stress ou le café active de dernier, d’où une augmentation des selles.
– la segmentation : c’est ce qui permet de malaxer les aliments à l’intérieur de l’intestin.
Ces deux mouvements donc permettent aux aliments de cheminer tout du long du système digestif jusqu’à leur assimilation ou leur évacuation.
– enfin, et il s’agit de la partie la plus importante, il y a ce que l’on appelle le complexe moteur migrant. Le CMM. Il s’active 1h30 après l’ingestion d’un repas, si et seulement s’il n’y a pas eu de grignotage. C’est comme une grande vague de nettoyage. En effet, ce CMM permet de faire un grand ménage après un repas dans le but d’évacuer les derniers débris alimentaires et bactéries qui resteraient dans le tube digestif.
Dès qu’un aliment est remis dans la bouche, même s’il ne s’agit que d’une bouchée et que cela fait moins d’1h30 le CMM ne peut se mettre en route. Il s’enclenche grâce à la vinculine.
On a découvert récemment que le complexe moteur migrant est altéré dans le SIBO. Cela arrive souvent suite à une intoxication alimentaire. La bactérie apportée dans le cadre de cette dernière va alors attaquer la vinculine, mettant à mal le CMM.
Le nettoyage de l’intestin grêle va alors mal se faire, et les bactéries vont rester dans l’intestin et proliférer.
5️⃣ Les hormones ! Pas étonnant que les troubles digestifs touchent surtout les femmes. Nous sommes cycliques et les œstrogènes ainsi que la progestérone ont un grand impact sur notre digestion. Des œstrogènes trop élevés vont favoriser l’hypothyroïdie et la diarrhée, tandis que la progestérone permet d’activer la thyroïde, et donc la digestion. Voyons comment un lien tout simple entre œstrogènes, hypothyroïdie et donc digestion peut être fait. Un taux élevé d’œstrogène accroit la production de TBG (thyroid binding globulin), qui est la principale protéine transporteuse des œstrogènes, mais qui devient aussi celle des hormones thyroïdiennes, T3 et T4. Or, les hormones thyroïdiennes sont inactives quand elles sont liées à la TBG. Sans oublier qu’un excès d’œstrogènes réduit la conversion de T4 en T3.
Pour véritablement atteindre une rémission du SIBO, il convient d’agir sur la cause qui est responsable de ce dernier. L’alimentation va occuper une grande place dans la rémission du SIBO, nous allons donc nous y attarder, avant de bifurquer vers d’autres méthodes naturelles.
#1 Mastiquer
Avant toutes choses, il faut respecter le fait que tous aliments doivent être correctement insalivés et mastiqués de manière intensive! Il faut que l’aliment prenne une forme liquide dans la bouche. Si ce conseil n’est pas respecté, les autres ne serviront à rien.
Je pense que la mastication est un facteur vraiment sous-estimé aujourd’hui. Quand une personne est atteinte de candidose, de SIBO, de dysbiose, elle glisse souvent sur ce conseil et préfère sauter directement sur les conseils concernant quels antibiotiques et quels probiotiques pour son cas.
La mastication est si importante que plusieurs personnes ont soigné leurs troubles digestifs uniquement grâce à cette dernière. Je pense notamment à Horace Fletcher, un homme qui s’est remis de tous ses problèmes de digestion ainsi. Il était surnommé le grand masticateur.
Dans son best-seller de 1903, « L’AB-Z de notre nutrition », il explique comment compter les mouvements des mâchoires : la nourriture solide doit être mâchée pas moins de 100 fois avant d’être avalée. Tout ce qui ne peut être liquéfié doit être recraché. Quant aux liquides, il convient de les faire circuler dans la bouche pendant 15 secondes.
Évidemment, il ne s’agit pas de rentrer dans de tels extrêmes. En naturopathie, on parle du fait de mastiquer 32 fois avant d’avaler une bouchée (le même nombre de dents). Plus précisément, il convient de mâcher jusqu’à ce que la bouchée devienne liquide… en croquant dans un abricot, cela sera peut-être 10 fois, tandis que dans une carotte crue… 40 !
Le fletchérisme devint à l’époque rapidement une manière de vivre. Parmi les célèbres adeptes de cette méthode, figurent John D. Rockefeller, Thomas Edison, et le romancier Upton Sinclair. Dans les dîners mondains, les gens étaient si occupés à mastiquer, qu’il n’y avait quasiment plus de place pour la conversation.
Pourquoi la mastication est-elle une si précieuse aide en cas de troubles digestifs ?
1 – La salive contient une enzyme de digestion des glucides, l’amylase salivaire. En mastiquant bien, on mélange la nourriture à la salive et on prédigère les sources glucidiques. Or, ce sont souvent eux qui posent problème dans le cadre d’un SIBO, pas les protéines.
2 – Le broyage alimentaire induit par la mastication favorise le mélange de la nourriture et des enzymes digestives. En effet, cela lance un signal à tout l’appareil digestif du bas (intestin, pancréas, etc.) comme quoi de la nourriture va parvenir dans le tube digestif.
3 – La mastication permet une activation du nerf trijumeau qui envoie des signaux de satiété en agissant directement sur les hormones de la faim (ghréline, cholécystokinine).
#2 Essayer l’alimentation pauvre en FODMAPs
Pendant 2 mois, vous pouvez essayer une alimentation sans FODMAPs, pour diminuer les ballonnements et réduire la flore en excès. Pour en savoir plus sur les aliments qui contiennent des FODMAPs et de quoi il s’agit, rendez-vous sur mon article en cliquant ici (-clic!).
L’alimentation pauvre en FODMAPs a été développé par Sue Sheperd, une nutritionniste australienne atteinte de la maladie céliaque. Cette nutritionniste a identifié plusieurs types de sucres présents dans certains aliments qui sont susceptibles de fermenter en arrivant dans le côlon (le gros intestin), car ils n’ont pas été bien décomposés dans l’intestin grêle.
Ces molécules sucres, elle les a appelés les FODMAPs, ce qui signifie « Fermentables Oligosaccharides, Disaccharides, Monosaccharides And Polyols », c’est-à-dire Fermentable (ce sont des sucres qui peuvent donc fermenter), O pour oligossacharides (fructanes, galacto-oligosaccharides), d pour disaccharides (lactose), m pour monosaccharides (fructose), and (et, pour faire la liaison), p pour polyols (mannitol, sorbitol).
L’alimentation pauvre en FODMAPS réduit l’apport de sucres qui sont susceptibles de créer des fermentations dans l’intestin.
Un régime pauvre en FODMAPs se déroule souvent en 3 phases.
La première se mène sur 4 à 6 semaines. Seuls les aliments pauvres en fodmaps sont autorisés durant cette première étape. Cela permet l’apaisement immédiat -généralement- des troubles digestifs. Ensuite, dans un second temps les individus réintègrent une par une les catégories de fodmaps pour identifier laquelle ou lesquelles posent véritablement problème. Enfin, la troisième phase consiste à remanger de façon variée. La personne a identifié quels sont les fodmaps les plus difficiles à dégrader pour elle. Elle évite seulement ceux-là.
Il faut bien garder à l’esprit que le sans FODMAPS n’est qu’une béquille temporaire. Il vient rarement permettre l’implantation d’une nouvelle flore solide et de qualité. Au contraire, du fait de la quantité très limitée d’aliments qu’il permet, il induit souvent des problèmes de diversité du microbiote. En effet, nos bonnes bactéries intestinales se développent grâce à la richesse en fibres dans notre alimentation et à la diversité des légumes que l’on consomme. Dans l’alimentation pauvre en FODMAPs il y a une raréfaction des deux, donc il est primordial de coupler cette approche avec une action intelligente et ciblée sur le microbiote de l’individu pour avoir de bons résultats.
#3 La chrononutrition
Pour équilibrer notre système hormonal, il peut être intéressant de suivre les rythmes biologiques de l’organisme, et proposer à ce dernier un petit-déjeuner protéiné. Pour en savoir plus sur la façon d’intégrer les protéines et les glucides tout au long de sa journée, n’hésitez pas à lire mon article complet sur ce sujet ci-dessous :
L’alimentation, sous l’angle de la chrononutrition.
#4 Faire des bouillons d’os à moelle / carcasses de poulet : la méthode GAPS
Le régime GAPS se base sur les bouillons de poulet / de viandes afin de régénérer la muqueuse de l’intestin. En effet, ces derniers sont extrêmement apaisant et cicatrisant pour la muqueuse intestinale.
#5 Quid du jeûne intermittent ?
Le jeûne intermittent peut être aussi dans certains cas une béquille temporaire, car l’absence de petit-déjeuner le matin va permettre la vidange gastrique, et également d’activer le CMM. Une vague de nettoyage de l’intestin va alors se mettre en place.
Attention, dans certains cas le jeûne intermittent ne sera pas recommandé et mieux vaudra privilégier un petit-déjeuner gras et protéiné.
#6 Le sport
Le mouvement permet d’activer la motilité intestinale c’est en cela qu’il est favorable si la personne présente des troubles digestifs.
#7 Pratiquer la cohérence cardiaque tous les jours.
La cohérence cardiaque est une méthode très puissante pour diminuer le stress.
Car, la respiration ventrale permet de stimuler le nerf vague, le principal nerf de la relaxation qui influe sur tous les organes digestifs. Par ailleurs, la respiration ventrale va être primordiale pour dénouer le plexus solaire, bien souvent bloqué par les émotions dans ces cas-là. Sans oublier que la cohérence cardiaque permet d’activer le système nerveux parasympathique, celui qui permet d’activer la digestion et l’ensemble des sucs digestifs.
La cohérence cardiaque
C’est une technique de respiration, appelée aussi la résonnance cardiaque. Cela consiste à respirer sur le même tempo à l’inspire, comme à l’expire :
=> 5 secondes d’inspiration (par le nez)
=> 5 secondes d’expiration (par la bouche)
ce qui fait 6 inspirations/expirations par minute.
Et ce pendant 5 minutes.
Dans un environnement au calme, en position assise.
Il suffit de répéter l’exercice 3 fois par jour (1 fois le matin, 1 fois le midi, et 1 fois le soir, car les effets d’une cohérence cardiaque durent 5/6 heures en moyenne).
Grâce à ça, on obtient alors une régularité des battements du cœur tout du long de la journée.
Les effets sur le corps ?
Baisse du cortisol dans le sang et la salive. Le cortisol est la principale hormone sécrétée pendant un stress chronique, de l’anxiété.
Augmentation de la DHEA, une hormone qui entre en jeu pour moduler le cortisol. Elle a aussi un rôle primordial à jouer dans le ralentissement du vieillissement. Elle est aussi appelée « hormone de jouvence».
Augmentation de la sécrétion d’ocytocine. L’ocytocine est un neurotransmetteur appelé aussi « hormone de l’amour ».
Amélioration de la concentration
Amélioration de la digestion
Diminution des douleurs dans le cas d’un Syndrome de l’intestin irritable
Effet bénéfique sur les maladies cardiovasculaires.
Comment on la pratique ?
On trouve des vidéos sur YouTube ou on télécharge une appli comme Envol.
#8 Gérez son stress
Ce point aurait pu être le premier. Étant donné la double communication entre intestin-cerveau, il ne peut y avoir de ventre heureux sans état d’esprit relaxé. Pour cela, à chacun de trouver ce qui lui convient le mieux : yoga, massage, sport, hiit, méditation, etc.
Évidemment les désordres intestinaux sont d’ordre physique, mais le psychique impacte beaucoup cette sphère également. Pour cela, on peut penser éventuellement à suivre une thérapie avec un thérapeute.
Pour dénouer le plexus solaire, on peut faire appel également au Chi Nei Tsang, un massage du ventre très puissant.
#9 Les huiles essentielles
On peut masser son ventre tous les soirs, avec un peu d’huiles essentielles de basilic tropical ou de mélisse, mélangées dans de l’huile végétale.
Le gingembre est aussi une huile essentielle intéressante, car elle active le CMM.
#10 La bouillotte
La bouillotte sur le foie après un repas est une excellente idée. Elle aide le foie à faire son travail, puisque le foie est l’organe le plus chaud du corps humain.
# 11 Le Bain dérivatif
Si le SIBO est de type IMO, la personne présente alors de la constipation.
Le bain dérivatif est une panacée pour débloquer la constipation. Méthode créée par Louis Kuhn puis développée par France Guillain, elle consiste à mettre une poche de gel au congélateur, et de s’asseoir dessus pendant 30 minutes tous les jours, tous les matins plus précisément. Il faut toujours avoir chaud lorsque l’on fait cela, sinon le bain dérivatif n’aura pas d’effet.
Très très efficace en cas de constipation, en plus des multiples autres bienfaits que le bain dérivatif procure.
#12 NON aux probiotiques!
Sur un terrain de SIBO, apporter des probiotiques est une erreur. En effet, il y a déjà un surprolifération bactérienne dans l’intestin grêle. Pourquoi en rajouter en amenant des micro-organismes encapsulés ?
#13 Autres stratégies !
Rétablir l’acide chlorhydrique de l’estomac, rétablir le fonctionnement adéquat de la thyroïde (un article sur ce sujet ici (-clic!), activer le CMM, donner des bonnes plantes antimicrobiennes (de l’origan et du neem par exemple en cas de SIBO hydrogène H2 ou H2S) : autant de stratégies à mettre en place avec le micro-nutritionniste / naturopathe qui vous suit.
Le pour et contre du « crudivorisme »